Depuis 1978, la Zone Economique Exclusive (ZEE) mauritanienne est élargie à 200 miles. La Mauritanie bénéficie de 754 km de côtes et son plateau continental s’étale sur 34 000 km2.
La ZEE mauritanienne est réputée être l’une des plus riches au monde de par son importante zone de production halieutique due à des facteurs climatiques et géomorphologiques offrant des conditions très favorables.
La pêche constitue un secteur majeur de l’économie mauritanienne par son apport en devises avec plus de 50% des recettes d’exportation.
L’Autorité de la Zone franche de Nouadhibou consciente de l’intérêt capital de la pêche s’est engagé dans la mise place d’une stratégie globale pour le développement du secteur avec un objectif d’un 1 200 000 tonnes de petits pélagiques à l’horizon 2030.
Cette vision devrait s’accompagner de la réalisation de produits immobiliers et d’infrastructures.
Ainsi des aménagements portuaires et de stockage sont envisagés sur le court, moyen et long terme :
Première étape : à très court terme et avec la mise en service de l’extension du port autonome, davantage de linéaire de quai sera affecté à l’activité pêche.
Deuxième étape : à court terme (2018), il est proposé de construire 250 mètres de quai vers le nord du Port Autonome de Nouadhibou (PAN). Cette opération est à mener conjointement avec la création d’une zone industrielle d’une dizaine d’hectares au nord du PAN dédiée aux produits de la mer. Cette extension de linéaire de quai permettra d’accueillir la pêche débarquée croissante.
Troisième étape : à moyen terme, il est proposé d’aménager le front de mer entre la Zone industrielle et le port artisanal dont l’extension est prévue sur financement japonais, de façon à avoir une zone salubre de débarquement des produits de la pêche.
Quatrième étape (après la mise en service du port en eaux profondes) : il est programmé de destiner à l’activité pêche l’extension actuelle au sud du PAN, après la construction et la mise en service d’un nouveau port en eaux profondes et le transfert de tous les trafics commerciaux vers celui-ci.
En parallèle de ces aménagements portuaires, les capacités de stockage par conteneurs frigorifiques seront à développer : les objectifs de stockage envisagés sont les suivants : à court terme, une capacité de 30 000 tonnes, et à moyen terme une capacité de 80 000 tonnes.
La mise en place d’industries de transformation du poisson :
Une première tâche est prévue pour l’actualisation du bilan des industries existantes puis de réaliser un plan de modernisation des industries existantes et de stimuler les opérateurs dans leurs investissements. Ce bilan permettrait en particulier d’identifier les espaces occupés inutilement et récupérables pour de nouveaux développements.
Une deuxième tâche envisagée par l’Autorité de la Zone Franche l’AN-ZF est de créer une zone industrielle moderne aménagée, permettant de proposer quelques terrains en bordure de quai.
L’ensemble des aménagements réalisés permettra à un nombre suffisant d’usines de transformation du poisson de s’installer, pour un nombre estimé d’un million de tonnes de produits débarqués à l’horizon 2030.
La troisième tâche programmée est la mise en place d’un « Pôle de compétitivité halieutique moderne » doté de moyens de recherche innovation formation et d’un label spécifique de reconnaissance de qualité et d’origine.
Par ailleurs, l’AN-ZF envisage dans le cadre du développement de la stratégie générale du secteur des ressources de la mer la mise en place d’activités d’Aquaculture et Conchyliculture.
Dans la perspective de faire de Nouadhibou la ville de la pêche par excellence, un Centre de la mer verra le jour. En réalisant un musée d’envergure consacré à la pêche et à la mer, la ville renforce son image en termes de richesse halieutique et de ville à destination touristique.